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13 mai 2007

Michel Sardou-1985

18 ans, 18 jours

Elle m'a joué, câline,
L'Acte Trois, le grand air,
L'harmonie mandoline,
L'envol des filles de Pair.

Et comme dans ce vieux film
Où il dit : "T'as d'beaux yeux."
Elle m'a dit "Embrassez-moi."
Et "Salut, adieu."

Elle m'a écrit Céline
"Voyage au bout d'la nuit"
En larmes glycérine
Tout en mélancolie.

L'amour de cette nuit
N'est plus celui d'hier,
Tellement d'hommes dans ma vie,
Tellement d'amour à faire.

Dix-huit ans dix-huit jours
Et un besoin d'amour
A ne plus s'endormir,
A se laisser mourir
Pour n'importe quel homme
D'un pont dans la Garonne,

D'un pont dans Garonne.

Elle a pleuré, gamine,
Avant de s'envoler
Dans un avion de ligne,
Paris-Rome, un aller.

Et comme dans ce vieux film
Où il dit : "T'as d'beaux yeux."
Elle m'a dit "Embrassez-moi."
Et "Salut, adieu."

Elle m'a chanté, divine,
La symphonie des sphères
Des paroles enfantines
Sur une musique à faire.

L'amour de cette nuit
N'est plus celui d'hier,
Tellement d'hommes dans ma vie,
Tellement d'amour à faire.

Dix-huit ans dix-huit jours
Et un besoin d'amour
A ne plus s'endormir,
A se laisser mourir
Pour n'importe quel homme
D'un pont dans Garonne.

Dix-huit ans dix-huit jours
Et un besoin d'amour
A ne plus s'endormir,
A se laisser mourir
Pour n'importe quel homme
D'un pont dans Garonne,
D'un pont de la Garonne.

1965

1965. Je m'souviens d'une chanson
Et de deux anneaux d'or
Que nous portons encore
Et d'un petit garçon.

1965. Je n'me souviens pas bien
Qui de nous deux partait
Et la mort de mon chien.

Quelques années plus tard
On apprenait un soir
Qu'un chêne était brisé,
Qu'il n'avait pas plié,
Qu'il entrait dans l'histoire.

1900, juste après.
Je me souviens très bien
La couleur des volets,
Les parfums du jardin.

1970. Je me souviens d'avril,
Une femme aux yeux clairs,
Un voyage aux enfers,
Une année difficile.

1970, c'est la première fissure,
L'avocat, le Palais,
Et les lettres d'injures.

1976, c'est la mort de mon père
Et cette impression folle
Que ses dernières paroles
N'étaient pas les dernières.

1980 et les années qui suivent,
C'est la fuite en avant,
Le combat délirant
Des plus forts qui survivent.

C'est la fin d'une histoire,
La moitié d'une vie,
Vingt années qui s'égarent
Et les jours que j'oublie.

1965. Je m'souviens d'une chanson
Et de deux anneaux d'or
Que nous portons encore
Et d'un petit garçon.

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