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10 mai 2007

Michel Sardou-1979

Méfions-nous des fourmis

J'ai dû me tromper de rendez-vous.
Les héros ne sont plus parmi nous.
Les derniers titans sont partis
Pour un ailleurs
Meilleur.
Tant pis.
De jour en jour on raccourcit
La distance de New York City,
Paris.

On grignote petit à petit
Sur le court instant qu'on a mis
Pour aller d'hier,
D'hier... à aujourd'hui.

On rétrécit, on rétrécit :
Méfions-nous des fourmis.

Les combats d'un lion et du vent,
D'un roi du Rif, d'un président,
C'était il n'y a pas si longtemps
Mais c'était du temps des géants.
Sur cette planète où je vis,
Mon pays n'a plus d'ennemi,
Mon pays n'est plus un pays.
De jour en jour, on rétrécit,
On rétrécit, on rétrécit :
Méfions-nous des fourmis.

Traitez-moi de ce que vous voudrez :
Facho... nazi... phalo... pédé...
En plus je tendrai l'autre joue.
Les héros ne sont plus parmi nous.
J'ai dû me tromper de rendez-vous,
J'ai dû me tromper de rendez-vous.

On rétrécit, on rétrécit :
Méfions-nous des fourmis.

Quand paraîtront
Les quatre avions,
L'Apocalypse,
J'aimerais
Qu'ils aient,
Ce serait plus gai,
Un rien de strass sur leurs hélices,
Nous des paillettes autour des yeux,
Une plume au cul pour faire sérieux,
Quand sautera le feu d'artifice.

On rétrécit, on rétrécit :
Méfions-nous des fourmis.
 

Quand je serai vieux

Quand je serai vieux,
Je serai teigneux comme un chien
Et méchant, exigeant, emmerdant.
Je casserai ma canne sur les chevelus,
Les barbus, les chanteurs, et les musiciens,
Des vauriens
Mais chaque fois que j'en aurai le temps,
Entre un calva et un petit blanc,
Je raconterai qu'il y a cinquante ans,
C'était autre chose d'avoir vingt ans,
Qu'on n'était pas comme ces blancs-becs,
Malades au dix-huitième cul sec.

Quand je serai vieux,
Je serai, sous mes cheveux blancs,
Egoïste, anarchiste, emmerdant.
Je montrerai mes fesses à la gendarmerie,
Aux barbus, aux maires, aux élus du pays,
Des brebis,
Mais chaque fois que j'en aurai le temps,
Entre un calva et un petit blanc,
Je referai l'histoire de France
De Charles de Gaulle à Mendès France
Et si personne ne m'interrompt,
Je mettrai sur le trône un Bourbon.

Quand je serai vieux,
J'aurai des petits-enfants,
Mes gamins, mes copains, mes garçons.
Je n'avouerai qu'à eux ce qui a fait ma vie,
Mes chansons, mes folies et mes femmes aussi,
Des jolies,
Mais chaque fois que j'en aurai le temps,
Entre un calva et un p'tit blanc
Je leur montrerai la grand-mère
Qui m'a subi sa vie entière
Et si y'en a un qui rigole,
J'te jure que j'lui mets une torgnole.

Comme au temps du vieux temps,
Du bon temps...

Oh si y'en a un qui rigole,
J'te jure que j'lui met une torgnole.

Comme au temps
Du bon temps,
De mon temps.
 

Dans la même année

Dans la même année,
Dieu créait la femme
Et j'étais viré.
D'abord du ciné,
Trop petit pour entrer
Et puis de mon Iycée,
Le dernier que ma mère ait trouvé.
Dans la même année,
Je l'ai connue là en twistant le ya-ya.
Elle était je crois
Un peu plus vieille que moi,
Ma première fiancée,
Celle qui allait m'apprendre à aimer.

Toutes les femmes sont belles
Et méchantes et cruelles
Mais elles nous font si bien l'amour
Que Dieu leur pardonne
D'avoir brisé des hommes
Qui n'pensaient qu'à leur faire l'amour.

Dans la même année,
La fille m'oubliait
Et j'étais viré d'abord de chez elle,
Trop étroit pour rester
Et d'un job à mi-temps
Le dernier qu'ait trouvé ma maman.

Toutes les femmes sont belles
Et méchantes et cruelles
Mais elles nous font si bien l'amour
Que Dieu leur pardonne
D'avoir brisé des hommes
Qui n'pensaient qu'à leur faire l'amour.

Si la même année,
Tu découvrais à la fois
Le bonheur d'aimer,
Le chagrin quand il s'en va,
Pense à moi.

Mes femmes étaient belles
Et méchantes et cruelles
Mais elles m'ont si bien fait l'amour
Que j'en suis encore,
Pour une fille que j'adore,
A me damner pour faire l'amour.

Toutes les femmes sont belles
Et méchantes et cruelles
Mais elles nous font si bien l'amour
Que je leur pardonne d'avoir brisé un homme
Qui n'pensait qu'à leur faire mieux l'amour.
Laisse aller. Tant pis.
Après tout c'est la vie.
Ne jure pas de n'plus faire l'amour.
Toutes les femmes sont belles
Et méchantes et cruelles
Mais elles nous font si bien l'amour.
 

La main aux fesses

On s'est connu un soir à St Germain des clébards.
Elle roulait à 60 en patins sur le trottoir.
Elle a pulvérisé en 20 secondes 18 piétons,
M'a mis la main aux fesses.
J'comprends rien à cette jeunesse.
Elle m'a dit pas à pas :
"Y a pas d'lézard pas d'pétard,
C'est pas le 14 Juillet papa.
Tu n's'ras pas en retard.
C'est pas le palace, la passe.
Combien tu prends mon bichon ?"
Elle m'a dit : "T'as d'belles fesses."
J'comprends rien à cette jeunesse.
J'ai parlé d'la Sorbonne,
J'ai glissé Mai 68.
Elle m'a dit : "Eh R.A.V
Tu sais, moi, j'étais trop p'tite."
Alors j'lui ai dit guerre,
J'ai joué le para SS.
M'a dit : "J'aime la tendresse."
J'comprend rien à cette jeunesse.
Elle me disco, je lui dit go.
Elle me discute, je lui dispute.
Elle me dit va, je lui dit vent.
Elle s'offre en stéréo. Elle sonne super, sa sono.
Elle a changé ma vie, la couleur de mes baskets.
M'a collé des paillettes jusque dans ma Mercedes.
J'suis obligé d'mettre des lunettes de soleil
Pour rentrer dans mon appartement.
Elle me fait des tresses qu'elle détresse.
J'comprends rien à cette jeunesse.
Elle veut faire en tandem la traversée du Yemen.
J'lui ai dit : "Ok j't'aime.". Elle m'a répondu : "Yeah man."
Elle m'a jeté mes bals
Parce que c'était trop populaire.
Elle m'a dit : "Serre les fesses."
J'comprends rien à cette jeunesse.
Elle me disco, je lui dit go.
Elle me dit Queen, je la divine.
Elle me divague, je la dissuade.
Elle me dit va, je lui dit vent.
On se fait l'amour dans un coin.
Je m'dis Verdun, comme c'est loin.
J'rajeunis à vue d'œil.
J'vais finir par faire la manche.
Bien sûr j'tremble comme une feuille,
J'mange que du riz et des branches,
Mais j'ai l'moral.
J'vais faire des galas dans les maisons
Des jeunes et d'la culture.
Ah cette sacrée gonzesse.
Grâce à toi j'comprends la nature.
On s'est connu un soir à St Germain des clébards.
Elle roulait à 60 en patins sur le trottoir.
Elle a pulvérisé en 20 secondes 18 piétons,
M'a mis la main aux fesses.
J'comprends rien à cette jeunesse.
Elle a changé ma vie, la couleur de mes baskets,
M'a collé des paillettes jusque dans ma Mercedes.
J'suis obligé d'mettre des lunettes de soleil
Pour rentrer dans mon appartement.
Elle m'a dit : "T'as d'belles fesses."
J'comprends rien à cette jeunesse.
J'ai parlé d'la Sorbonne,
J'ai glissé Mai 68,
Elle m'a dit : "Eh R.A.V.
Tu sais, moi, j'étais trop p'tite."
Alors j'lui ai dit guerre,
J'ai joué le para SS.
M'a dit : "J'aime la tendresse."
 

Qui est Dieu ?

Dis monsieur,
Qui est Dieu ?
Où vit-il ?
Est-il vieux ?

Mon garçon, Dieu, c'est long
Et violent comme le vent.
Dieu, c'est le temps.

Dis monsieur,
Qui est Dieu ?
Est-il mille ?
Sont-ils deux ?

Des millions, mon garçon.
Dieu c'est toi, Dieu c'est moi,
Mais Dieu sait-on...

Autant de Dieux
Qu'il y a d'églises,
Aussi nombreux
Qu'il y a d'humains,
Dieu c'est le temps qui s'éternise,
C'est ta naissance et c'est ta fin,
Autant de fois qu'il y a d'étoiles
Dieu n'est plus sur la croix,
Mais il est dans l'horloge des cathédrales.

Dis monsieur,
Où est Dieu ?
Est-ce qu'il pleure ?
Quand il pleut ?

Mon petit,
Dieu sourit,
Au soleil,
Sous la pluie,
Par tous les vents...
 

Déborah

Si tu allumes tous mes copains
Comme des chandelles à la Toussaint,
Déborah, Déborah,

Prends garde à mes coups de colère.
Ils sonnent comme éclate un tonnerre,
Déborah, Déborah.

Si j'en trouve un dans mon peignoir,
Les cheveux collés, les yeux hagards,
Déborah, ça ira mal pour toi.

La première fois, ça m'a fait rire.
Le pauvre gars n'savait plus quoi dire.
Déborah, il était plus gêné que moi.

Si tu as le feu quelque part,
Si tu n'peux pas rester un soir
Sans un homme avec toi
Fais-toi engager cantinière
Au corps des légions étrangères.
Déborah, oublie-moi.

Je n'peux pas te traiter de putain
Parce que je suis loin d'être un saint,
Mais, dis-moi, Déborah,
Si tu allumes tous mes copains
Comme le feu dans un bois de sapins
Déborah, comment appelles tu ça ?

J'en ai marre de savoir le soir
Qu'un type est planqué dans l'armoire,
Déborah, Déborah,

Et pour te dire la vérité,
J'ai peur qu'il en meurt étouffé,
Déborah, Déborah.

Jure-moi qu'cette fois
C'est bien fini,
Qu'on n'sera
Qu'tous les deux dans mon lit.
Déborah, jure-le moi

Et un bon conseil, entre nous,
Souviens-toi de Pierre et du loup,
Déborah,
Déborah, il le dévora.

C'est mon dernier avertissement.
Après tu dégages comme le vent
Déborah, Déborah.

Même si je ne suis jamais jaloux,
Souviens-toi de Pierre et du loup,
Déborah, Déborah, Déborah,
Déborah il le dévora.
 

Ils ont le pétrole mais c'est tout

Ils ont le pétrole
Mais ils n'ont que ça.

On a le bon vin,
On a le bon pain,
Et caetera.

Ils ont le pétrole
Mais c'est tout.

On a les cailloux,
On a les bijoux,
On a les binious.

Ils ont les dollars
Et c'est bien.

On a les man'quins,
Les grands magasins,
Le Paradis Latin.

Ils ont les barils, on a les bidons,
Mais pour boire, où vont-ils ?
Chez Dom Pérignon.

Parc'qu'ils ont le pétrole
Mais ils n'ont pas d'eau,

Pas d'neige en montagne,
Pas d'huitres en Bretagne :
Que des sables chauds.

Pétrole on the rocks, ça n'désaltère pas.
Evian sort des Alpes,
Pas du Sahara.

Ils ont le pétrole
Pour 30 ans.

On a du vin blanc,
Des blés dans les champs
Pour au moins mille ans.

Ils ont le pétrole,
Mais ils n'ont que ça.

On a des idées,
Un gaspy futé
Un Martel à Poitiers.

Ils ont les dollars.
C'est très bien.

Nous, des têtes de lard
De gaulois grognards
Et chauvins.

Cett'chanson s'adresse
A un brav'garçon
Qu'on appelle Altesse
Un ami d'pension.

Quand ton puits s'ra sec... plus d'jus dans l'citron,
Plus personne à la Mecque,
Viens à la maison.

On boira mon vin
De bon cœur.

Tu mangeras mon pain.
J'demand'rai la main
De ta sœur.

Quand ton puits s'ra sec,
Viens à la maison.
On boira cul-sec
En vieux compagnons.
 

Carcassonne

Ceux qui sont de ma famille
Ne sont pas tous du même sang.
De sa Pologne aux Antilles,
Mon père a fait pas mal d'enfants.
Ceux qui sont de ma famille
Ne sont pas nés sous le même toit.
Mes frères et sœurs s'éparpillent,
D'israéliennes en québécois.

Deux cousines à Saïgon,
Quatre filles, deux garçons,
Un pianiste à Rochester,
Et la moitié d'un frère.

A thousand years around the earth,
A thousand sisters and brothers.


Les couleurs de ma famille
Ne sont pas toutes du même blanc,
D'Amazonie à Manille,
Et du Behring à Magellan...

Ceux qui sont de ma famille
Ne croient jamais en un seul Dieu,
Pourtant nous finirons argile
Au rendez-vous des bienheureux.

Deux cousines à Saïgon,
Quatre filles, deux garçons,
Un pianiste à Rochester,
Et la moitié d'un frère.

Mais si j'avais pu choisir l'endroit
De ma naissance de ma vie d'homme,
J'aurais sûrement aimé qu'il soit
Sous les remparts de Carcassonne.

J'ai le sang violent de leurs femmes,
J'ai dans l'Hérault la tramontane.
 

Verdun

Pour celui qui en revient,
Verdun, c'était bien.
Pour celui qui en est mort,
Verdun, c'est un port.
Mais pour ceux qui n'étaient pas nés,
Qu'étaient pas là pour apprécier,
C'est du passé dépassé,
Un champ perdu dans le nord-est,
Entre Epinal et Bucarest,
C'est une statue sur la grand place.
Finalement Verdun,
Ce n'est qu'un vieux qui passe.

Même si l'histoire nous joue souvent
Le mouvement tournant par Sedan,
C'est du passé.
C'est la chanson des Partisans,
C'est 1515, c'est Marignan,
Dépassé.
Une guerre qui s'est perdue sans doute
Entre Biarritz et Knokke-le-Zoute,
C'est une statue sur la grand place.
Finalement la terreur,
Ce n'est qu'un vieux qui passe.

Pour ceux qu'on n'a pas revus,
Verdun, n'est plus rien.
Pour ceux qui sont revenus,
Verdun, n'est pas loin.
C'est un champ brûlé tout petit,
Entre Monfaucon et Charny,
C'est à côté.
C'est une sortie dans le nord-est,
Sur l'autoroute de Reims à Metz.
On y va par la voie sacrée.
Finalement, Verdun,
C'est un vieillard rusé.

J'ai une tendresse particulière
Pour cette première des dernières guerres,
Dépassée.

Bien sûr que je n'étais pas né.
J'n'étais pas là pour apprécier
Mais j'avais un vieux à Verdun
Et comme je n'oublie jamais rien,
Je reviens,
Je reviens,
Je reviens.
 

L'anatole

Hier une "femme taxi",
Aigrie,
M'a dit :
"Ca rapporte gros la chansonnette
Et faut pas trop s'casser la tête
Pour réussir dans la partie !"

Au fond,
Il faut trouver des mots "tout bêtes"
Qu'on fond
Dans une mélodie simplette
Et attendre en bas de chez-soi
Que quelqu'un chante ce p'tit air-là.

Madame, coincée dans vos embouteillages,
Essayez donc d'écrire deux pages.
Ce n'est guère plus long,
Une chanson.

Mais faites
Rimer entre eux des mots "tout bêtes"
Sifflez une mélodie simplette
Et allez chercher vos millions.

La mer,
Quoi de plus simple que la mer,
Des moutons blancs sous un ciel clair
Et des reflets d'argent,
D'argent,
D'argent, mais vous aviez oublié la mer.

Alors, racontez-moi les Pyrénées,
Ses villages, ses vieilles cités.
Du Narbonnais à Castelane,
Faites donc courir le vent d'Espagne,
Et puis songez à vos amours d'enfance,
De Perpignan ou de Provence,
Les fiancés de Montauban
S'aim'ront encore longtemps, longtemps.

Madame, passez sous le pont des poètes.
Lancez-vous dans la chansonnette.
Juste dix mots sur l'Anatole,
Do - la - fa - sol
Et mettez sur un 33 tours
Ce qu'il vous reste de vos amours.
 

Je ne suis pas mort, je dors !

Ne m'enterrez pas encore.
Je n'suis pas mort :
Je dors.

Et n'encombrez pas ma mémoire
De vos regrets de vos histoires :
Je dors.

Rangez-moi dans vos souvenirs
Mais j'n'ai pas fini d'en finir :
Je dors, je dors.

Gardez vos larmes et vos cris,
Que l'on m'ait aimé ou haï :
Je dors.

Si par hasard, sait-on jamais,
J'avais un ami qui m'aimait,
Tant pis.
Qu'il m'oublie :
Je dors.

Maître des ombres et des lumières,
Combien dure une éternité ?
Combien de fois faudra-t-il faire
La même route pour arriver ?
Combien de lunes à disparaître ?
Combien d'hommes encore à renaître ?
En attendant, je dors.

Je n'veux pas qu'on m'ensevelisse.
Je n'veux pas être piétiné.
Je dors.

J'aim'rais qu'un océan rugisse
Tous ses chevaux sur des rochers.
Je dors, je dors.

Et ne couvrez pas ma mémoire
De chrysanthèmes, de femmes en noir :
Je dors.

Si quelque part, sait-on jamais,
J'avais un ami qui m'aimait,
Tant pis.
Qu'il m'oublie.
Je dors, je dors, je dors.
 

X Ray

X-Ray tango Québec
Appelle Indiana Juliette.
Son indicatif, c'est Jumbo
Et son QB, Trocadéro.
Il sanglote sur Canal 27.
Qu'est-ce que fout Indiana Juliette ?

Alpha Uniforme Yankee,
Préviens Zoulou Victor Whisky
Qu'un fox intitulé Québec
Déconne a unité un sept.
Sa femme lui a joué un sale coup.
Québec, ta Juliette, on s'en fout.

Cette nuit, tous les avions du ciel
Attendront que Juliette appelle.
Alpha Uniforme à Orly :
Allez m'sortir Juliette du lit.
Négatif, elle n'est pas chez elle.
Vérifiez. J'attends votre appel.
Pendant que vous y êtes, dites à la mienne
Qu'il me reste une heure de kérosène.

Ici Charlie delta hôtel.
Dans mon taxi ça d'vient le bordel.
J'ai 400 Ricains sur les bras
Et plus de bonbons et pas de coca.
lls vont lyncher mes hôtesses.
Putain, trouvez-lui sa gonzesse.
Toutes les unités aériennes
Attendront que Juliette revienne.

X-Ray tango Québec,
Et si tu oubliais Juliette ?
Le plafond baisse et y a du vent.
Message terminé, on t'attend.
Allumez tous les taxis vrais.
Cette nuit Juliette a mis l'paquet.
Pour une fois qu'suis pas détourné,
J'ai bien l'intention d'me poser.

Branchez-moi sur le québécois.
Dégage ou on s'occupe de toi.
C'est encore moi Charlie hôtel.
J'aperçois les Champs-Elysées.
Juliette est belle mais y a pas qu'elle.
En longueur ça pourrait aller.
L'arc de Triomphe bouffera mes ailes
Pendant qu'Juliette se fait sauter.

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