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10 mai 2007

Michel Sardou-1971

Je t'aime je t'aime

Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.
Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.

Pourquoi s'aimer toute une vie ?
Pourquoi vouloir s'éterniser ?
Les mots s'envolent,
On les oublie.
Pourquoi vouloir s'emprisonner ?

Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.
Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.

S'aimer pour la beauté du geste,
Rester le temps qu'il fait envie
Mais s'il s'enflamme
Et qu'il nous blesse,
Ne pas souffrir toute sa vie.

Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.
Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.

Les mots qu'il faut pour nous séduire
Ne sont pas toujours des serments,
Pour un court instant de délire,
Dormir ensemble, infiniment.

Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.
Je t'aime, je t'aime,
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.
Je t'aime, oh oui, je t'aime.
Je t'aimerai toute ma vie.
 

Le rire du sergent

Je suis arrivé un beau matin du mois de mai
Avec à la main les beignets qu'ma mère m'avait faits.
Ils m'ont demandé
Mon nom, mon métier,
Mais quand fier de moi j'ai dit "artiste de variétés",
A ce moment-là,
Je ne sais pas pourquoi,
J'ai entendu rire un type que je n'connaissais pas.

Le rire du sergent,
La folle du régiment,
La préférée du Capitaine des Dragons,
Le rire du sergent,
Un matin de printemps,
M'a fait comprendre comment gagner du galon
Sans balayer la cour,
En chantant simplement
Quelques chansons d'amour.
Le rire du sergent,
La fleur du régiment,
Avait un cœur de troubadour.

Je m'suis présenté tout nu devant un infirmier.
Moyennant dix sacs, il m'a dit : "Moi, j'peux vous aider."
Je m'voyais déjà
Retournant chez moi,
Mais quand ils m'ont dit
Que j'étais bon pour dix-huit mois,
A ce moment-là,
Juste derrière moi,
J'ai entendu rire un type que je n'connaissais pas.

Le rire du sergent,
La folle du régiment,
La préférée du Capitaine des Dragons,
Le rire du sergent,
Un matin de printemps,
M'a fait comprendre comment gagner du galon
Sans balayer la cour,
En chantant simplement
Quelques chansons d'amour.
Le rire du sergent,
La fleur du régiment,
Avait un cœur de troubadour.

Depuis ce temps-là,
Je n'sais pas pourquoi,
Il y a toujours un sergent pour chanter avec moi.

Le rire du sergent,
La folle du régiment,
La préférée du Capitaine des Dragons,
Le rire du sergent,
Un matin de printemps,
M'a fait comprendre comment gagner du galon.

Le rire du sergent,
La folle du régiment,
La préférée du Capitaine des Dragons,
Le rire du sergent,
Un matin de printemps,
M'a fait comprendre comment gagner du galon.
 

Laisse-moi vivre

Laisse-moi vivre,
De temps en temps,
Comme un homme libre
De l'air du temps.

Que je sois libre
Et deviens ce que tu voudras.
Pour être bien,
J'ai besoin d'être loin de toi.

Vivre,
Laisse-moi vivre,
Que je sois libre d'exploser.
Vivre,
Laisse-moi vivre
Au jour le jour
Et faire l'amour
Sans y penser.

Les jours se suivent,
Infiniment.
Les jours se suivent
Et changent le cours du temps.

Hier je t'aime.
Hier est si loin d'aujourd'hui.
Ce soir je t'aime
Mais j'ai besoin que tu m'oublies.

Laisse-moi vivre
Et respirer sans toi.
Pour être bien,
J'ai besoin d'être loin de toi.

Vivre,
Laisse-moi vivre,
Que je sois libre d'exploser.
Vivre,
Laisse-moi vivre
Au jour le jour
Et faire l'amour
Sans y penser.

Laisse-moi vivre
Un jour sans toi.
Laisse-moi redevenir
Le simplet d'autrefois.

La corrida n'aura pas lieu

La corrida n'aura pas lieu.
Le matador est amoureux
Et sa femme... et sa femme...
Et sa femme, mes amis...
Et sa femme... et sa femme...
Elle lui gâche sa vie.

Tous les dimanches, à quatre heures,
Elle pleure
Et du lundi au samedi,
Elle prie.
Elle occupe la chapelle
Et abrutit d'appels
Les saints du paradis
Pour que les taureaux ne soient mis à mort
Que dans la boucherie.

Nous avons tous une femme,
Une mère, une sœur
Qui tremble d'apprendre,
Quel que soit notre métier,
Matador ou plombier,
Que pour éblouir un ami,
Se prouver qu'on n'a pas vieilli,
On reste trois mois couché,
Malade et déprimé
Toute la nuit.

Elle a caché son habit
Joli,
Elle a brisé son épée
Olé.
Avant d'aller à confesse,
Elle le tue de caresses,
L'étouffe de baisers,
Alors le toréador,
Bien entendu, s'endort,
Epuisé.

Nous avons tous une femme,
Une mère, une sœur,
Qui tremble d'apprendre,
Quel que soit notre métier,
Matador ou plombier,
Que pour éblouir un ami,
Se prouver qu'on n'a pas vieilli,
On reste trois mois couché,
Malade et déprimé
Toute la nuit.

Mais il aime trop la gloire.
Il part.
Il court, il vole au combat,
Anda.
Ah qu'il est grand, qu'il est beau.
Les aficionados sont contents
Mais le taureau ne sort pas.
Dans toute la plaza,
On attend.

La corrida n'a pas lieu.
Le matador est amoureux
Et l'amour... et l'amour...
{Le taureau n'a pas tort.}
Et l'amour... et l'amour...
Ça vaut mieux que la mort.
 

La colombe

L'arbre s'est habillé
D'un reste de verdure.
Son feuillage est tombé,
Découvrant ses blessures.
Un soleil pâlissant
Jette encore sa lumière
Sur un oiseau errant
Qui fuit devant l'hiver.

La colombe est tombée
Au premier vent du nord.
Son regard s'est tourné
Lentement vers sa mort.
Quand la colombe expire,
C'est l'adieu d'un ami,
C'est le dernier sourire
D'un été qui s'enfuit.
La colombe est tombée
Au premier vent du nord.

Lorsque les feuilles d'automne
Recouvriront l'été,
Rassemblant tous les hommes
Autour des cheminées,
Couché sous une pierre,
Bien à l'abri du vent,
Un oiseau solitaire
Dormira pour longtemps.

La colombe est tombée
Au premier vent du nord.
Son regard s'est tourné
Lentement vers sa mort.
Quand la colombe expire,
C'est l'adieu d'un ami,
C'est le dernier sourire
D'un été qui s'enfuit.
La colombe est tombée
Au premier vent du nord.

La la la la la la la la la
La la la la la la la la la

La colombe est tombée
Au premier vent du nord.
 

Vive la mariée

Vive la mariée !
Vive la mariée !
Vive la mariée !
Vive la mariée !

J'ai quelque chose en moi
Qui vient en un instant de décrocher.
Cette église est sordide,
Sa chorale démodée.
Ma fiancée debout
Est fière à en pleurer
Et quelque chose en elle
Vient de se révéler.
Elle est déjà ma femme.
Elle sent qu'elle a gagné,
La mariée.

Vive la mariée !
Vive la mariée !

C'est elle qui me fera,
Bien sûr, tous les enfants
Qu'il me fallait.
Je sais qu'elle en fera
Des premiers de leur classe,
Des gamins bien polis,
Des garçons sans copains.
Je sais qu'ils apprendront
A s'éloigner de moi,
A dormir dans son lit,
A pleurer dans ses bras,
La mariée.

Vive la mariée !
Vive la mariée !

Et quand je rentrerai,
Déçu et fatigué,
Très fatigué,
Elle me reprochera
Les échecs de ma vie
Et ma tranquillité
Et ses nuits d'insomnie.
Pourtant je suis près d'elle
Et je lui tiens la main.
Dehors il fait soleil
Et j'entends mes copains
Chanter :
Vive la mariée !
Vive la mariée !

Aujourd'hui peut-être

Devant ma maison y a un pin terrible
Dont la grosse branche pourrait bien tomber.
Pour mon pauvre toit, quelle belle cible.
Cette branche-là, je vais la couper...

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai... té : après-demain,
Et si je peux pas la couper moi-même,
Je demanderai à l'ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi.

J'ai de beaux lapins, des lapins superbes,
Mais ils ont toujours envie de manger.
Il faut tout le temps leur couper de l'herbe
Et je devrais bien leur en ramasser...

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ces sacrés lapins me donnent la flemme.
Je la couperai... té : après-demain,
Et si je peux pas la couper moi même,
Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi.

Le soir de mes noces avec Thérèse,
Quand on s'est trouvés tout déshabillés,
En sentant frémir son beau corps de braise,
Je me suis pensé : "je vais l'embrasser"...

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Moi les émotions, boudiou, ça me rend tout blême.
Je l'embrasserai... té : après demain,
Et si je peux pas l'embrasser moi-même...
Mais soudain ça m'a pris au petit matin.
On est déchaîné chez nous quand on aime
Et deux mois après... j'avais trois petits.
Nous sommes les rois dans notre Midi

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