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10 mai 2007

Michel Sardou-1977

Dix ans plus tôt

S'il y a des mots
Qui t'ont fait pleurer, mon ange,
Et d'autres qui t'ont révoltée,
S'il y a des idées quelquefois qui dérangent,
J'en ai qui font danser.

Te souviens tu d'un slow,
Dix ans plus tôt,
Déjà dix ans...
Tu voulais m'épouser.
Quelle drôle d'idée.
Tu n'avais pas quinze ans.

Tu voulais faire l'amour.
Comment fait-on l'amour ?
J'n'étais pas un géant.
J'étais plutôt gêné.
Quelle drôle d'idée !
Danser c'est suffisant.

Je n'sais plus comment finissait la chanson.
J'ignorais qu'elle avait un nom.
C'était la chanson du bonheur
D'un vieil amant compositeur.

J'aime bien les histoires
Qui me font boire
Sans désespoir,
Les mélodies carrées
Qui font danser,
Qui font aimer la vie.
J'aime aussi, sur le tard,
Un piano bar
Qui meurt d'ennui,
Tous les disques oubliés
Qui font penser
Qu'on a déjà vieilli.

Je n'sais plus comment finissait la chanson.
J'ignorais qu'elle avait un nom.
C'était la chanson du bonheur
D'un vieil amant compositeur.

Te souviens tu d'un slow,
Dix ans plus tôt,
Déjà dix ans...
Tu voulais m'épouser.
Quelle drôle d'idée.
Tu n'avais pas quinze ans.

Tu voulais faire l'amour.
Comment fait-on l'amour ?
J'n'étais pas un géant.
J'étais plutôt gêné.
Quelle drôle d'idée !
Danser c'est suffisant.

Te souviens tu d'un slow,
Dix ans plus tôt,
Déjà dix ans...
Tu voulais m'épouser.
Quelle drôle d'idée.
Tu n'avais pas quinze ans.

Tu voulais faire l'amour.
Comment fait-on l'amour ?
J'n'étais pas un géant.
J'étais plutôt gêné.
Quelle drôle d'idée !
Danser c'est suffisant...
 

Qu'est-ce qu'il a dit ?

Le jour tombait sur l'horizon.
Passait un troupeau de bisons,
En ce printemps de l'ère glacière
Où se s'rait gelé un lapon.
Le premier homme qu'il y eut sur terre
Rentrait bredouille à la maison.

C'est en pénétrant dans sa grotte
Que tout l'univers bascula :
Se coinçant le doigt dans la porte,
Au lieu de crier "houla-la",
Le premier homme, d'une voix très forte,
S'exprima pour la première fois :
Il avait dit "mer-er-er-er-de !"
Il avait dit "mer-er-er-er-de !"

Le dinosaure fut sidéré,
Le diplodocus atterré.
Ça veut dire quoi, ce qu'il a dit ?
C'est pas le patois du pays.
Les animaux lui firent la gueule
Et l'homme se retrouva tout seul.
Et c'est ainsi qu'a commencé,
L'incommunicabilité.

Parce qu'il avait dit "mer-er-er-er-de"
Il avait dit "mer-er-er-er-de".

Quand il vit qu'il pouvait parler,
Sa tête se mit à enfler.
L'Homo Sapiens fit des discours,
Composa des chansons d'amour,
Et puis, sans rien dire à personne,
Il inventa le téléphone,
La radio la télévision,
Les meetings et les élections,
Et tous les grands hommes de l'histoire
De Gengis Khan à Jules César
Et d'Abraham à Jésus-Christ,
A un moment ou l'autre ont dit
Mer-er-er-de...

Oh pas Jésus.
Si !

Toute aventure a une fin
Y compris celle du genre humain.
Quand le monde fit explosion,
Réduite en morceaux d'électrons,
Le dernier mot du dernier homme
Fut le premier du premier homme
Assis au bord de son néant.
Il dit en prenant tout son temps,
Qu'est-ce qu'il a dit ?
Qu'est-ce qu'il a dit ?
Bof...
 

C'est ma vie

Je parie sur ton corps.
Il est blond quand il dort.
Il est doux à toucher,
Si facile à aimer.
Je parie sur tes yeux.
Ils sont bleus quand il pleut.
J'ai besoin d'une eau pure.
Ces yeux là, j'en suis sûr,

C'est ma vie que je perds
Si je perds la partie,
C'est ma vie que je perds
Si je perds la partie.

J'ai perdu tant de fois
A ce drôle de jeu-là.
A mon tour de gagner,
Je l'ai bien mérité.
Je parie tout sur toi
Mais la mise c'est moi.
C'est mon dernier cadeau.
Je n'ai plus que ma peau.

C'est ma vie que je perds
Si je perds la partie.
C'est la vie que je perds
Si je perds la partie.

C'est ma vie que je perds
Si je perds la partie.
C'est ma vie que je perds
Si je perds la partie.
 

Je suis l'homme d'un seul amour

J'ai connu des tempêtes immenses
Qui m'ont laissé à moitié mort,
Des femmes qui m'ont tué l'existence,
De faux regrets en vrais remords.
J'ai eu des incendies terribles
Qui ont dévoré mes passions,
Des tragédies en cris stupides
Chaque fois j'en ai fait des chansons.
Je suis l'homme d'un seul amour
Mais je n'sais pas de quel amour.

J'ai eu des naufrages faciles,
Des filles en cœurs,
De cœur en corps
Quand je croyais trouver des îles,
C'étaient des prisons.
J'avais tort.
J'ai eu des filles
Aux seins de pierre
Au ventre de chair et de feu.
Elles s'en sont allées en lumières.
Lorsque j'y pense,
Je me sens vieux.
Je suis l'homme d'un seul amour
Mais je n'sais pas de quel amour,
Celui qu'on enterre avec soi
Mais quel amour,
Ca, je ne sais pas.
 

Dixit Virgile (Ad Libitum)

C'est pas la peine
D'avoir appris le latin
Si ça ne sert plus à rien,
Même pas à la messe.

Dixit Virgile,
Un soir au Mont Palatin,
Titire tu patule,
Recubans ça se danse.

Et vade retro Satana,
Alleluia,
In accula seculorum,
Ad libitum,
In vino veritas
Et omnia vanitas,
Civis pacem para bellum,
Vade mecum,
C'est pas du français
Mais c'est tout comme.

Moi j'aime bien
Les mots qui ne prouvent rien
Et je traduis
A ma guise
Ce qu'on dit,
Quoiqu'on dise.

Et vade retro Satana,
Alleluia,
In secula seculorum,
Ad libitum,
In vino veritas,
Et omnia vanitas
Et lorsque je bois du champagne,
C'est en magnum
Et je suis heureux
Au maximum.

C'est pas la peine
D'avoir appris le latin
Si ça ne sert plus à rien,
Même pas à la messe.

Et vade retro Satana,
Alleluia,
In secula seculorum,
Ad libitum,
In vino veritas
Et omnia vanitas.
Vous pouvez très bien continuer
Ad libitum.
Vous pouvez très bien continuer
Ad libitum.
Vous pouvez très bien continuer
Ad libitum,
Ad libitum,
Ad libitum.
 

Mon fils

Mon fils,
Essaie de me comprendre :
Je ne sais pas bien m'y prendre,
Et puis c'est pas facile à dire.

Tu as dû remarquer,
Depuis quelques années,
Qu'elle avait perdu son sourire,
Bien qu'elle ait gardé sa beauté.
Tu m'as vu plus souvent partir
Qu'être là pour te réveiller.

Mon fils,
Tu sais, dans l'existence,
Il y a des différences
Que désormais tu dois apprendre.

C'est jamais noir ou blanc
Mais d'un gris différent
Comme font les reflets dans la cendre.
On s'adorait, puis sans comprendre,
On oublie ce qu'on s'est promis,
Et puis un jour l'enfant grandit.

Mon fils,
Je te parle comme un homme
Parce que tu es un homme
Et que moi j'ai bientôt fini.

Rien n'est fait au hasard.
Je m'en vais quelque part
Essayer de refaire ma vie.
Je penserai à toi souvent.
Je te verrai de temps en temps
Et je saurai que tu grandis.

Mon fils,
Essaie de me comprendre.
Je ne sais pas bien m'y prendre
Et puis l'on ne s'est jamais parlé.

J'essaie de t'expliquer
Que tout peut arriver,
Que rien d'humain n'est éternel,
Même quand les sentiments s'en mêlent,
Et ça tu l'apprendras aussi
Lorsque ton fils aura grandi.
 

Une drôle de danse

Elle danse, oh, elle danse
Une drôle de danse
Dans une boîte de Montpellier.
Elle danse toute seule, sans cavalier,
Sans un regard pour son public,
Un vieux dragueur, un alcoolique
Qui voudrait bien...
Qui voudrait bien...
Mais qui, finalement, s'abstient.

Elle danse, oh, elle danse
Une drôle de danse
Dans une boîte de Montpellier.
Elle est complètement déglinguée.
Elle danse à côté d'la rythmique.
Un vieux batteur, un amnésique,
Qui s'en souvient...
Qui s'en souvient...
Mais, finalement, s'abstient.

Elle danse, oh, elle danse
Une drôle de danse
Dans une boîte de Montpellier.
Elle est toute nue dans ses souliers
Et jusqu'au matin fatidique,
Ce vieux soleil des alcooliques
Qui voudrait bien...
Qui voudrait bien...
Mais qui, finalement, s'éteint.
 

La java de Broadway

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
Ça swingue comme à Meudon.
On s'défonce, on y va : pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.

Quand on est fin bourrés, on se tire des bordées
Sur la 42ème.
On rigole et on danse comme à Saint-Paul De Vence
Jusqu'à la 50ème.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
Y a des chiens dans les bars.
Quand arrivent les nanas, quand on est au complet,
On décerne les oscars.
C'est peut-être pas les vraies de vraies,
Les nanas de Broadway,
Oui mais c'est ça qui plaît.

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
On dort sur les trottoirs.
Quand on nous sort de là, c'est à coups de balai,
A grands coups d'arrosoir.
Et on ne sait plus à midi
Si l'on est à Clichy ou en Californie.

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
Ça swingue comme à Meudon.
On s'défonce, on y va : pas besoin de beaujolais
Quand on a du bourbon.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.

Elle teintée de blues et de jazz et de rock.
C'est une java quand même.
Quand on est dix ou douze, quand les verres s'entrechoquent,
On n'voit plus les problèmes.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.

Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
Ça swingue comme à Meudon.
On s'défonce, on y va : pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.
 

Comme d'habitude

Je me lève et je te bouscule
Tu ne te réveilles pas comme d'habitude
Sur toi je remonte le drap
J'ai peur que tu aies froid comme d'habitude
Ma main caresse tes cheveux
Presque malgré moi comme d'habitude
Mais toi tu me tournes le dos
Comme d'habitude

Alors je m'habille très vite
Je sors de la chambre comme d'habitude
Tout seul je bois mon café
Je suis en retard comme d'habitude
Sans bruit je quitte la maison
Tout est gris dehors comme d'habitude
J'ai froid, je relève mon col
Comme d'habitude

Comme d'habitude, toute la journée
Je vais jouer à faire semblant
Comme d'habitude je vais sourire
Comme d'habitude je vais même rire
Comme d'habitude, enfin je vais vivre
Comme d'habitude

Et puis le jour s'en ira
Moi je reviendrai comme d'habitude
Toi, tu seras sortie
Pas encore rentrée comme d'habitude
Tout seul j'irai me coucher
Dans ce grand lit froid comme d'habitude
Mes larmes, je les cacherai
Comme d'habitude

Comme d'habitude, même la nuit
Je vais jouer à faire semblant
Comme d'habitude tu rentreras
Comme d'habitude je t'attendrai
Comme d'habitude tu me souriras
Comme d'habitude

Comme d'habitude tu te déshabilleras
Comme d'habitude tu te coucheras
Comme d'habitude on s'embrassera
Comme d'habitude

Comme d'habitude on fera semblant
Comme d'habitude on fera l'amour
Comme d'habitude on fera semblant
 

Manie manie

La gouver-ne-men-ta-lo-manie,
L'intellec-tualo-gaucho-manie,
L'americano-anglo-manie-manie,
La jazzo-tango-rétro-manie,

La club-médi-terranéo-manie,
Et la thalasso-thérapo-manie,
La déconno-débilo-manie-manie,
L'autosatis-factionno-manie,

La pornomanie - La sexomanie,
Météo - manie - La sodomanie,
L'éco-lo-gi-co - M.L.Fo-miso-gino,
Phallo - scato - crado - crasso - idio - vulgo,
Caco - phono- micro,

La gouver-ne-men-ta-lo-manie,
L'intellec-tualo-gaucho-manie,
La zingo-bistro-flippo-manie-manie,
La super-hyper-extra-manie,

La gastro-nomo-bouffo-manie,
Et la stéphano-footballo-manie,
L'exhibi-tio-nno-sexo-manie-manie,
La mini-maxi-majo-mino-manie,

La psychomanie - I'astrolomanie,
La lotomanie - la sécumanie,
La photo-porno-crypto-socio-démo
Crato-coco-facho-nazo-disco
Whisko-gogo-sono-forto-sourdo,

La gouver-ne-men-ta-lo-manie,
L'intellec-tualo-gaucho-manie,
Et la TV-radio-sondo-manie-manie,
Et la médicamento-manie,

L'informatico-robo-manie,
Et la PD-Uni-sexo-gouino-manie,
La déconno-débilo-manie-manie,
La staro-super-staro-manie,

La Jacques-Chazot-équivoquo-manie,
La PhiIippe-Bouvardo-bavardo-manie,
La Léon-Zitrono-égo-manie-manie,
La Pierre-Bellmaro-micro-manie,
La Martino-Collaro-canularo-manie,

La Germanie,
La Birmanie,
La Roumanie,

Manie - manie - manie...
 

Seulement l'amour

Si l'amour c'était de la musique
Alors j'écrirais des musiques
Si l'amour c'était une prière
Je prierais Dieu jusqu'en enfer

Si l'amour c'était de la folie
Alors j'aurais perdu l'esprit
Fou à m'enfermer
A m'enchaîner
A m'emprisonner
Pour la vie

Mais si l'amour c'est l'amour
Alors seulement fais-moi l'amour

Fais-moi l'amour jusqu'à la mort
Avec ton cœur avec ton corps
Je t'en supplie fais-moi l'amour
Jusqu'au dernier jour de nos jours
Fais-moi l'amour jusqu'à la mort
Encore plus tendre encore plus fort
Aussi longtemps qu'on puisse aimer
Deux amants dans l'éternité

Puisque l'amour c'est l'amour
Alors seulement fais-moi l'amour

Si l'amour c'était tout simplement
Désirer te faire un enfant
J'aimerais qu'il soit
Pareil à toi
Pareil à moi
De temps en temps

Mais si l'amour c'était comme à la guerre
Alors je serais mercenaire
J'irais au combat
Comme un soldat
Qui doit la faire
Et qui la perd

Mais si l'amour c'est l'amour
Alors seulement fais-moi l'amour

Fais-moi l'amour jusqu'à la mort
Avec ton cœur avec ton corps
Je t'en supplie fais-moi l'amour
Jusqu'au dernier jour de nos jours
Fais-moi l'amour jusqu'à la mort
Encore plus tendre encore plus fort
Aussi longtemps qu'on puisse aimer
Deux amants dans l'éternité

Puisque l'amour c'est l'amour
Alors seulement fais-moi l'amour

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